RENDRE LE SOURIRE AUX VACHES
Je suis petite fille de paysan.
C’est quelque chose qui vous marque en dedans, en plein dans le mille de l’enfance, et ça vous sert les jours de pluie.
Je considère cela comme une chance inouïe. Je connais la moiteur de l’étable les soirs de novembre, comme un cocon dans lequel murmure le mastiquement des vaches. Marguerite, ma vache préférée me laissait monter sur son dos, la traire et boire son lait comme on boit l’eau des fontaines.
Je connaissais leurs prénoms à toutes, leurs regards, et leurs habitudes. Je savais les appeler perchée sur le tracteur de mon grand-père, ou bien armée d’un baton tordu et accompagnée de Tarifa, la meilleure des plus feignantes des chiennes de ferme. Je connais le goût des fèves fraiches.
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Extrait de http://blog.laruchequiditoui.fr/