On en parle de plus en plus... vous
êtes tentés, mais comment le mettre en place ?
Mon avis de Naturopathe :
Je trouve cette pratique très
intéressante physiologiquement et idéologiquement, je la conseille.
Cependant, pour avoir une bonne première expérience du jeûne, je conseille
de pratiquer accompagné par un spécialiste de la santé et encore
mieux en groupe, pour la motivation, les échanges, les explications
et surtout le soutien, aussi bien thérapeutique qu'émotionnel.
Personnellement je préconise pour
commencer : la mono-diète, ce qui est une certaine forme de jeûne,
car pendant une période déterminée on ne consomme qu'un seul
aliment et de l'eau ou des tisanes. La mono-diète permet de façon
plus douce de se mettre dans un état d'esprit de jeûne, de
l'appréhender, de le vivre, d'en profiter et d'envisager par la
suite de vrais jeûnes. Voir article la Cure de Raisin.
Un jeûne ou une mono-diète bien menée
ne peut être que favorable ; j'entends trop souvent raconter
des essais ratés et décourageants par manque de soutien... alors
qu'il y a tellement de joie à gagner !
Extrait de l'écrit de PAUL
DEGRYSE dans Néosanté :
90 % des maladies actuellement
constatées en Occident sont des maladies de civilisation, autrement
dit directement liées à notre mode de vie, en particulier à notre
alimentation et surtout à l’excès de nourriture.
Par cela, les milliards de cellules qui
constituent nos tissus sont étouffées par des excès de sucres, de
graisses et de protéines, et ne sont pas dans les bonnes conditions
pour se reproduire ; ceci entraîne un affaiblissement général
de la personne, des maladies... et un vieillissement prématuré, et
ce, malgré le soutien de notre Médecine conventionnelle.
Comme le corps et l’esprit sont
étroitement interdépendants, cette dégradation physique
s’accompagne d’altérations psychologiques et de désordres
émotionnels pour lesquels, bien souvent, la compensation est...
alimentaire.
Indépendamment d’une orientation
alimentaire plus saine et exempte de produits chimiques (voir
article de mars : Manger sain, c'est pas plus cher !), deux pratiques sont essentielles :
- manger consciemment :
c’est-à-dire lentement, en mâchant, en insalivant et en accordant
toute son attention aux saveurs et parfums des aliments. Le système
digestif peut ainsi bien digérer, séparer les aliments en
micro-nutriments avec un minimum de déchets et un minimum de fatigue
et d’usure. C'est vraiment une façon d'éviter des maladies ou de
les faire disparaître, et aussi de restaurer notre vitalité !
- Le jeûne :
il y a plusieurs façons de jeûner.
Nous décrirons ici les deux plus connues: le jeûne de 4 à 6 jours
et le jeûne hebdomadaire, celui-ci pouvant être mené toute
l’année.
Pourquoi jeûner ? Pour mettre
l’organisme au repos. Tout ce qui existe dans l’univers est
binaire et rythmé, c’est le fonctionnement même de l’énergie.
Quand vous jeûnez, vous reposez votre
système digestif, vous en relancez la vitalité, tout comme vous
relancez la vitalité de votre corps en dormant 8 heures. Le mot «
déjeuner » inclut d’ailleurs cette idée car il veut dire : «
arrêter de jeûner ». En jeûnant régulièrement, vous favorisez
une circulation de l’énergie beaucoup plus fluide dans tous les
organes, dans le cerveau et dans les glandes nobles du corps, vous
éprouvez une sensation très concrète de rajeunissement et de
légèreté , ce qui a évidemment une grande influence sur la
morosité, le stress chronique... C'est un chemin vers une recherche
du bonheur.
Comment jeûner ?
Concernant le jeûne hebdomadaire d’une
journée, il n’y a pas de précaution particulière à prendre au
préalable, simplement de boire un à deux litres d’eau de bonne
qualité dans la journée de jeûne. Il semble plus facile et
agréable de commencer ce jeûne en supprimant le repas du soir et en
remangeant le soir suivant, ainsi trois repas sont passés et
l’organisme a pu se reposer. Il vaut mieux ne pas gloutonner à la
reprise alimentaire. Il est essentiel de se sentir joyeux et non
plaintif et malheureux, car dans ce cas, d’une part le jeûne est
plus difficile, ce n’est pas une punition mais un bien que l’on
se fait et d’autre part, il est beaucoup moins efficace. Le cœur
et l’esprit doivent accompagner le corps.
On peut avoir une haleine un peu forte,
c’est normal, le corps manifestant le nettoyage et un peu d’acidose
surtout si l’organisme est encrassé depuis de longues années. Si
l’on veut, mais ce n’est pas indispensable bien que cela rende le
jeûne encore plus efficace, on peut se faire un lavement intestinal
un peu avant de le commencer, chez soi en utilisant un boc acheté en
pharmacie, avec une eau chauffée à la température du corps. Bien
que, surtout au cours des premiers jeûnes hebdomadaires, vous allez
peut-être vous sentir un petit peu faible, vous pouvez aller
travailler sauf si vous êtes de constitution très fragile, auquel
cas vous pouvez rester chez vous sans toutefois vous aliter car le
jeûne est plus efficace s’il y a une activité musculaire même
modérée et une circulation du sang correspondante. Profitez de la
reprise alimentaire pour manger très attentivement et en appréciant
ce qu’est le fait de manger avec une vraie faim, un privilège rare
dans notre société de surabondance où rares sont les personnes qui
ne mangent que quand elles ont une vraie faim, celle que l’on
qualifie de « cellulaire ».
Pour le jeûne plus long (de 4 à 6
jours), l’idéal c’est de diminuer un petit peu la quantité de
nourriture des deux jours ou du jour précédent le début de
celui-ci. C’est un jeûne que l’on peut faire deux fois par an,
voire quatre fois, pour se régénérer et retrouver sa vitalité ou
encore pour guérir une petite maladie, la guérison de maladies plus
graves nécessitant un calendrier de jeûnes et un suivi médical ou
spécialisé. Ici encore, il n’y a pas de précautions spéciales à
prendre, sauf qu’il est conseillé de se faire un à deux lavements
intestinaux pendant le jeûne, le premier dès le premier jour, le
second en milieu de jeûne, il est important de boire abondamment, de
l’eau pure et des tisanes douces non sucrées. Les personnes
physiquement fragiles doivent surveiller leur tension et ne pas mener
une activité habituelle mais les personnes en assez bonne santé
peuvent mener une activité normale qui sera un peu ralentie, ce qui
est normal.
Pour la reprise alimentaire, il faut
reprendre très progressivement, un petit peu de fruits au premier
repas, un peu plus au second, quelques légumes et un tout petit peu
de riz au troisième puis augmenter progressivement jusqu’à
reprendre une alimentation normale à partir du 4ème jour. Il est
essentiel d’en profiter pour se mettre à manger consciemment, en
se consacrant uniquement à apprécier, savourer, mâcher en purée
et sans se presser et aussi pour manger deux repas par jour, à la
rigueur un peu de fruits le matin.
Maîtriser sa relation avec l’aliment
est un acte très puissant, quand on réussit cette maîtrise, toutes
les autres maîtrises de soi sont beaucoup plus faciles.
Vraiment, le jeûne ***nouvelle*** thérapie ? J'ai du mal à le croire, jamais je n'avalerai (!) ça !
RépondreSupprimerOh... si tu regardais la télé, tu comprendrais ! Fin mars dernier, Arte a diffusé un reportage dont tout le monde parle et qui s'appelle ; "Le jeûne, nouvelle thérapie"... de ma part, c'est un clin d'œil !
SupprimerBien-sûr que le jeûne est une thérapie qui existe depuis la nuit des temps, d'ailleurs même les animaux le pratiquent instinctivement.
Mais... tu as raison, il faut toujours faire attention à ce qu'on avale !